Assemblée générale UMIVEM, 21 juin 2025, Parc de Branféré
- Christophe Bourdy
- 8 juil.
- 4 min de lecture
À l’occasion des 60 années du Parc de Branféré et sur invitation de son directeur Tom Daune et de Guy Chauvin, administrateur à la fois des deux structures, l’UMIVEM a organisé son Assemblée générale le samedi 21 juin dans le Parc de Branféré.

" Nous avons encore beaucoup à apprendre de nos liens avec le vivant et la beauté, quand trop souvent, l’Homme cherche encore à dominer la Nature alors qu’il en fait pleinement partie."
Il y a près d’un siècle, Paul et Hélène JOURDE l’ont compris au détour d’un voyage en Inde. C’est auprès d’un Maharadjah qu’ils s’extasient de la cohabitation possible avec des animaux sauvages en liberté. Des années plus tard, en 1965, ils décident de créer leur paradis à eux, où l’harmonie bouddhiste « humain-animal » devient réalité.
C’est au Guerno en Morbihan, dans le manoir hérité de son père que Paul et sa femme, artiste peintre, choisissent de cultiver l’émerveillement et l’apprentissage à la Nature et à ses merveilles en ouvrant leur parc au public, après des années d’aménagement.
Dans les années 1970, Marie-Claire Borde, alors présidente de l’UMIVEM s’investit en leur faveur pour sauvegarder Branféré, qui subit à ce moment-là des difficultés administratives et financières. Depuis lors, l’association soutient ce lieu magique et précieux, véritable mine d’or éthologique qui est, depuis le décès d’Hélène Jourde, propriété de la Fondation de France.
Rapport moral 2024 par la Présidente de l’UMIVEM

Merci à vous tous d’être présent dont certains que nous n’avions pas vu depuis longtemps, cela me réjouit tant de vous revoir.
2024 a été une année compliquée, avec une dissolution qui a coûté à tous et toutes, annonçant des temps difficiles, nous y sommes aujourd’hui. Mais revenons sur l’ambiance, et notre étonnement de plus en plus grandissant devant des carences, sans doute par manque d’agents de la fonction publique, de ceux qui décident et doivent le faire censément au service de la loi et du citoyen, du bien public ou de l’intérêt général.
En effet, nous avons toujours des recours juridiques à cause de décisions illégales et nous gagnons, à plusieurs. C’est un point positif, nos associations se soutiennent et s’entraident pour mener des actions contentieuses ensemble, comme elles construisent un plaidoyer de plus en plus complet, relevant de compétences nouvelles et d’entraide.
Nous avons pu être fiers d’être des membres de FNE Bretagne et avons participé activement dans plusieurs Réseaux : Mer et littoral, Territoires, Énergie... Plus que jamais, l’union fait la force et nous n’avons jamais douté du bien fondé de notre action, la justice nous donne donc souvent raison.
Néanmoins, nous avons vu trop souvent cette année, le préfet du Morbihan prendre des décisions contestables, donc contestées, et en fin d’année Bretagne Vivante, Les Amis des chemins de ronde, la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) et l’UMIVEM ont même fait plier le préfet sur le projet de Voie Verte de Gâvres : il a retiré début 2025 ses permis d’aménager en tous points illégaux. Merci aussi aux associations qui nous ont demandé de les soutenir, Les amis de Kervoyal, les ACR56, NPCB, ainsi qu’aux particuliers adhérents qui défendent la loi.
La période a en effet montré comment les élus pouvaient obtenir des choses comme dans les années 1980. Jean-Michel de Mourgues et Marie Armelle Echard pourraient écrire des romans d’horreur sur ce qui se passe en CDNPS, CDPENAF et nos amis d’ERB en CODERST. J’ai pu récemment les faire auditionner pour un avis du CESE (Conseil Économique Social et Environnemental), « Réenchanter la participation de public ».
Ne baissons pas les bras ! Vous tous autant investis dans une association agréée Environnement, vous faites œuvre utile et au moins, vous allez pouvoir transmettre une planète abimée, mais sans doute encore vivable, aux générations futures. Le professeur Alain Supiot du Collège de France que j’auditionnais il y a un mois nous a dit une phrase intéressante : « il y a une chose immuable au monde depuis que l’homme est homme, la transmission à la génération suivante ». Oui, mais toutes les décisions sont encore prises en pensant au trop court terme et aux intérêts de quelques-uns. Notre déficit abyssal en est la preuve alors que nous avons toujours autant de pauvres, en augmentation continue depuis 2017 … Les personnes précaires sont les premières à souffrir de la dégradation de la biodiversité et du réchauffement climatique. On l’a bien oublié, aujourd’hui c’est chacun pour soi.
Le recul environnemental a été brutal donc, accrochez solidement vos ceintures pour 2025 ! Nous avons écrit aussi des courriers aux responsables et services publics ou élus pour défendre des positions fermes, mais de bon sens, argumentées dans les Commissions auxquelles nous siégeons. Des contributions communes ou au nom de l’UMIVEM pour appuyer un dossier, auprès d’un élu ou des services de l’État. Mais nous avons répondu aussi à une audition de l’IGEDD (Inspection Générale du Développement Durable), rendu des avis au niveau régional et national. Souvent, c'est jusque-là qu’il faut monter pour obtenir gain de cause et de l’appui des ministères Pourtant, nous essayons toujours au préalable de coconstruire des solutions en amont, mais les portes se ferment. Il faut en permanence s’adapter. C’est ça qui nous attend aussi avec le changement climatique et son tout nouveau plan soumis à consultation : le PNACC3 auquel nous avons aussi contribué.
Une grande partie de la rédaction de la SNML 2024/2030 a été écrite par les associations membres de FNE dont l’UMIVEM et aux syndicats, les services de l’État ont repris nos propositions, il faut maintenant les mettre en œuvre. Deux exemples aussi pour montrer que du local et national, l’UMIVEM s’est investie.
Vous aussi, avez été vaillants et vaillantes, et je remercie nos adhérents, j’espère que nous sommes encore à la hauteur. Mais envoyez-nous des jeunes !! Merci à Christophe, notre responsable communication indépendant et Luanh notre stagiaire pour deux mois. Ils vous présenteront le futur de l’UMIVEM au moins pour les prochaines années si vous nous faites confiance et que vous continuez à nous soutenir.
Alors même si beaucoup de nos amis étaient engagés aujourd’hui, dans d’autres manifestations, ou en repos forcé dû à la canicule, nous sommes ravis de votre présence et nous allons passer une belle journée ici dans ce merveilleux parc de Branféré.
Je remercie également, (de gauche à droite) Tom Daune, (directeur général du Parc de Branféré) et Guy Chauvin (administrateur du Parc de Branféré et membre de l'UMIVEM) de nous avoir accueillis dans ce magnifique Parc de Branféré.

Comentários