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Nouveaux permis miniers en Morbihan et en Bretagne, un risque pour l’eau et pour notre santé

Dernière mise à jour : 26 oct. 2024

L’UMIVEM se joint à Eau et Rivières de Bretagne pour dénoncer le manque de prise en compte des risques sanitaires et pour l’eau douce de ces nouveaux permis, sur lesquels la consultation a été un peu rapide.


Cliquez sur la photo pour accéder au site d’Eau et Rivières de Bretagne et au lien sur les risques majeurs des permis miniers bretons et notamment Morbihannais.




Relance de l’activité minière sur le Massif Armoricain



Dix ans après la vague de demandes de Permis Exclusifs de Recherche de Mines (PERM) initiée par la société australienne Variscan Mines en France et plus particulièrement en Bretagne (Permis de Loc Envel, Silfiac et Merléac) puis leur abandon suite à la campagne associative et citoyenne, les gisements étant toujours au même endroit, nous assistons à une deuxième vague, cette fois-ci en provenance du Canada, grande nation extractivisme s’il en est.


Le 10 janvier 2024 a été publié au Journal Officiel un avis de mise en concurrence (https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000048899420) relatif à une demande de permis exclusif de recherches de mines d'antimoine, argent, bismuth, cobalt, cuivre, étain, germanium, indium, lithium, molybdène, niobium, or, tantale, tungstène, platine, métaux de la mine du platine, plomb, zinc, terres rares et substances connexes dit « Epona » (département du Morbihan), sur une superficie de 50,98 ha couvrant tout ou partie des communes de Hennebont, Nostang, Kervignac et Languidic.


Le porteur de projet est la société Breizh Ressources, enregistrée à Lorient en septembre 2023, dont le président est Keith Barron, de nationalité anglo-canadienne, également président de la société canadienne AURANIA Resources domiciliée aux Bermudes. Ce pays, s’il échappe à la classification de paradis fiscal par l’Union Européenne et la France, figure en tête de la liste noire établie par Oxfam dans son rapport « La bataille des paradis fiscaux », publié en décembre 2016, du fait de nocivité de leurs politiques fiscales.


La procédure de mise en concurrence vise à susciter d’éventuelles autres candidatures suite à la communication aux autorités compétentes d’un projet minier. Dans le cas présent, il n’y a pas eu d’offre concurrente, c’est donc Breizh Ressources qui continue de porter le dossier.


Depuis cette date, une seconde procédure « BELENOS » a été lancée par la même société sur 450 km² en Loire-Atlantique / Maine-et-Loire, et, tout récemment, le 24 mai dernier, une troisième « TARANIS » sur 359 km² et 20 communes à la croisée du Morbihan, de l’Ille-et-Vilaine et de la Loire-Atlantique. On attend les suivantes...

Les considérations qui avaient motivé les mobilisations il y a dix ans restent identiques et sont encore plus prégnantes : impacts sur l’eau et les sols, santé publique, besoins énergétiques, artificialisation, changement climatique, type de société souhaitée, etc.


Le contexte politique a par contre considérablement évolué du fait de la fièvre extractiviste qui s’est emparée des « élites » politiques et économiques dans le cadre de la transition énergétique. Il serait plus exact de parler de superposition énergétique puisqu’il n’a jamais été extrait autant de bois, de charbon, de pétrole, de gaz qu’aujourd’hui et que cela va continuer avec n plus l’extraction d’une palette de minerai beaucoup plus large pratiquée avec une intensité sans précédent. Il faut bien soutenir la croissance, la sobriété attendra.


L’Europe et la France ont déjà adopté des textes visant à accélérer l’instruction des projets miniers et à faciliter leur mise en œuvre. D’autres suivront.

Concernant la demande de PERM EPONA, sur les 4 communes concernées, Kervignac et Nostang ont délibéré contre le projet, Languidic pour et Hennebont ne s’est pas encore prononcée. Leurs avis ne sont que consultatifs. Aucune réaction à ce jour sur le dossier TARANIS.


Un début de mobilisation associative se met en place dans le secteur Lorient / Blavet aval élargi afin de diffuser l’information vers la population, les élus et les parties prenantes telles que SAGEs, Parc régionaux, fédérations et associations de pêche, etc. en vue des consultations du public à venir.

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